- PALESTRE
- PALESTREPALESTREL’époque hellénistique a vu se développer la construction de bâtiments destinés à l’entraînement sportif et à l’éducation des jeunes: la palestre est plus proprement constituée d’une pièce fermée destinée à l’exercice de la lutte, du pugilat et du pancrace; elle est considérée comme l’annexe du gymnase et souvent identifiée avec lui. De la période hellénistique, on connaît des palestres à Priène, à Érétrie, à Milet, à Pergame, à Pompéi, à Olympie, à Délos, à Épidaure, pour n’en citer que quelques-unes, qui sont toutes constituées d’un ample portique, ou péristyle, sur lequel ouvrent les salles destinées aux différents exercices. À Pompéi, la Grande Palestre est un quadriportique d’ordre composite, tandis que la Palestre samnite, plus ancienne, est pourvue d’un portique dorique.Les Romains dotèrent d’une palestre les innombrables thermes qu’ils édifièrent dans tout l’Empire (pour la seule ville de Rome, on peut citer entre autres les thermes d’Agrippa, de Caracalla, de Constantin, de Titus et de Trajan). Au Ier siècle, Vitruve donne de la palestre une définition pour laquelle il s’est peut-être inspiré de celle d’Olympie qui date du \PALESTRE IIIe siècle (De architectura , V, II) et ses prescriptions furent suivies dans un certain nombre de palestres gréco-romaines.• 1547; « exercice du corps » 1160; lat. palæstra, gr. palaistra♦ Antiq. Lieu public où l'on s'exerçait à la lutte, à la gymnastique. ⇒ gymnase.⇒PALESTRE, subst. fém.ANTIQ. GR. ET ROMAINE. Lieu public où l'on enseignait et pratiquait les exercices athlétiques: lutte, gymnastique, saut, lancement du disque, etc. Phidias, Ictinus (...) étaient comme les autres Athéniens, (...) des païens, élevés dans la palestre, ayant lutté, s'étant exercés nus (TAINE, Philos. art, t.1, 1865, p.5). Cette parole si chrétienne du père Neuville est la plus contraire qui se puisse imaginer au sentiment antique, quand les généraux luttaient à coeur ouvert pour la gloire, et quand l'huile brillante de la palestre était le seul vêtement de la nudité (GIDE, Journal, 1922, p.748).— P. méton. Ensemble des exercices pratiqués dans ce lieu. Aussi Virgile se donne-t-il peu de peine pour décrire cette béatitude; il se contente de représenter ces âmes comme livrées à un doux loisir, et à des jeux tels qu'elles en avaient sur la terre:les uns sur les gazons s'exercent à la palestre, se livrent à différents jeux, ou luttent sur l'arène; d'autres forment des choeurs de danse, et chantent des vers (P. LEROUX, Humanité, 1840, p.308).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. Ca 1160 «lutte, exercice du corps» (Eneas, 2801 ds T.-L.); 2. 1547 «lieu public où l'on s'exerçait à la lutte, à la gymnastique» (J. MARTIN, Architecture ou Art de bien bastir, trad. de VITRUVE, Paris, f° 83 r°). Empr. au lat. palaestra, att. avec les mêmes sens que le fr., gr.
«lieu où l'on s'exerce à la lutte».
palestre [palɛstʀ] n. f.ÉTYM. 1547; « exercice du corps », v. 1130; lat. palæstra, grec palaistra.❖♦ Antiq. Lieu public où l'on s'exerçait à la lutte, à la gymnastique (cit. 6). ⇒ Gymnase. || Les futurs athlètes (cit. 2) fréquentaient la palestre.0 Les peintures de vases nous montrent partout les éphèbes s'exerçant, depuis l'entrée à la palestre, jusqu'à la sortie; ils se déshabillent, font de la lutte à main plate, toutes prises autorisées, ou du pugilat; ils courent, sautent en longueur et en hauteur, dans le sable fin amené à grands frais d'Égypte (…)Ch. Picard, la Vie dans la Grèce classique, p. 104.♦ Par métonymie. Les exercices de la palestre.❖DÉR. (Du même radical) Palestrique, palestrite.
Encyclopédie Universelle. 2012.